Le silence opposé par le salarié à sa hiérarchie peut constituer une faute grave.
Dans un contexte de désaccords entre le salarié et l’employeur, l’employeur justifiait la faute grave notamment par le refus du salarié de tout échange verbal avec la hiérarchie, pendant plusieurs mois ayant précédé le licenciement.
L’entreprise avait notamment motivé la mesure disciplinaire en indiquant : « Refus de tout échange verbal avec votre hiérarchie, qui porte préjudice à la qualité du travail et aux relations entre les membres de l’équipe, en particulier, vous refusez de dire bonjour le matin et ne répondez jamais verbalement à une question posée (…) ».
De son côté, le salarié ne contestait pas les faits.
La Cour de cassation a approuvé les juges du fond : le refus du salarié de tout échange verbal avec sa hiérarchie, qui était établi, rendait à lui seul impossible le maintien du salarié dans l’entreprise et constituait une faute grave.
Cass. soc. 22 mars 2017, n° 15-27720 D